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Rouge & Vert
n°158
Vendredi 15 mars 2002
La campagne a démarré
Dans le Pas-de Calais,
les Alternatifs abordent les Législatives avec une grande détermination,
l'objectif principal étant la poursuite de l'implantation du mouvement
dans le département.
En l'absence
de candidature rouge et vert à la Présidentielle, nous avons décidé
de commencer notre campagne au début de mars, en liant dans nos interventions
les deux élections.
D'ores et déjà, les candidat-e-s du LITTORAL ont été
présentés à la presse à Calais, et, pour l'ensemble
du département, à LENS.
Plusieurs principes ont été définis avant même
la désignation des candidat-e-s.
Le premier (qui nous paraît essentiel le féminisme dans ses
orientations) était le respect de la parité. Ce principe a été
respecté : sur six candidatures, il y a 3 hommes et 3 femmes, et si l'on
prend en compte les suppléants nous présenterons 72 % de femmes.
Le second consiste à tenter d'implanter le parti dans de nouvelles zones
géographiques : tel est le sens de notre présence dans la circonscription
de Saint-Omer. Malgré cet effort, il faut toutefois noter une absence
complète dans les zones rurales de l'Artois et sur Arras, siège
de la Préfecture.
Le troisième principe relève à la fois de la philosophie
politique des Alternatifs et du facteur humain : nous voulons que l'ensemble
du mouvement se retrouve à côté de nos candidat-e-s et réciproquement
que ceux ci se sentent entourés, épaulés, durant cette
campagne.
CONCRETEMENT DE QUOI S'AGIT-IL ?
Cela sgnifie que nous voulons privilégier le travail collectif. En plus
de la démarche initiée nationalement et qui aboutira à
la production de textes programmatiques, la fédération du PAS-DE-CALAIS
a prévu l'organisation de deux rencontres :
L'une, à CALAIS, le 17 mars, toute la journée : ce sera une réunion
de travail pour les 12 candidats, ouverte aux militants et aux sympathisants.
Cette journée de réflexion et d'échanges permettra de balayer
les problèmes départementaux et locaux et facilitera la rédaction
des professionsde foi de chaque candidat-e.
Elle aura pour but également de préparer les réunions publiques,
les rencontres avec la presse et avec les électeurs
A cette fin, un listing des questions propres au département sera effectué.
La deuxiéme initiative collective aura lieu le 1er juin à Lens.
Ce jour-là, une rencontre départementale sera organisée
sur le thème de la sécurité sous tous ses aspects (dans
l'emploi, les transport ...) seront aussi abordés les risques alimentaires,
industriels, nucléaires, etc ...
Notre campagne dans le Pas-de-Calais (comme ailleurs) tiendra compte de notre
manque de moyens financiers.
Aussi, la priorité sera-t-elle donnée à l'inventivité
pour que ls ALTERNATIFS apportent la preuve, pandant cette campagne des Législatives,
que de nouvelles pratiques politiques sont possibles.
Bernard CARON
NOS
CANDIDAT-E-S
|
|
5e
circonscription :
|
Christian
LOUCHEZ Jean-Philippe LEFLON |
6e
circonscription :
|
Arlette
DEVERDENNE Catherine PELABON |
7e
circonscription :
|
Jean-Marc
BEN Nathalie GATIEN |
8e
circonscription :
|
Véronique
DEVENDER Stéphanie LEFEVRE |
12e
circonscription :
|
En attente |
13e circonscription : |
Naciera
VINCENT Brigitte LEBRUN |
Nord
Littoral
samedi 9 mars 2002
SOLIDARITÉ EN MAIRIE - Un drapeau pour le Tibet
En décidant d'exposer en permanence le drapeau tibétain, la municipalité de Calais s'est associée pleinement à la campagne européenne " un drapeau pour un statut de pleine autonomie pour le Tibet ". Cette action vient s'ajouter à la commémoration chaque année du soulèvement des Tibétains à Lhassa le 10 mars 1959. L'année dernière 952 municipalités ont arboré symboliquement le drapeau tibétain sur le fronton de leur mairie, dont près de 400 en France (97 en Nord Pas-de-Calais et Picardie).
L' inauguration en mairie de Calais, à l'initiative de la municipalité et en collaboration avec le Collectif Tibet-Calais qui coordonne l'opération localement (et regroupant La Belle Etoile, la Maison des Himalayas, France-Tibet NPDC, les Alternatifs) a eu lieu jeudi soir en présence du maire de Calais et des élus Alternatifs. Le premier magistrat devait d'ailleurs déclarer "On ne construit pas le bonheur des hommes contre leur volonté". Pour rappel, le 27 mars 2000, le conseil municipal avait déjà voté une motion de soutien au peuple tibétain et un courrier officiel signé par le maire a été envoyé aux autorités chinoises pour demander la libération de deux prisonniers parrainés et pour réclamer de façon plus générale la liberté pour le peuple tibétain.
France-Tibet organise un déplacement à Paris le 10 mars à la manifestation pour la liberté du Tibet. Le départ est prévu à 7h30 devant le 18 rue Dampierre.
Cliquez sur la photo
pour l'agrandir
Voix du Nord
Edition Lens-Liévin
Mardi 05 Mars 2002
Vie politique
Le bureau départemental réuni à Lens sest
projeté dans le « combat » des élections à
venir
Le courant alternatif continue son chemin
2002 ne constitue pas une année comme les autres pour les adhérents
ou sympathisants du courant alternatif. Au préalable, rappelons tout
de même que le courant alternatif est une mouvante de gauche, issue notamment
des Verts mais aussi dune frange du PC. Les « Rouge et Vert »
comme ils se nomment eux-mêmes nont que quatre ans dexistence.
Cest peu. Assez cependant pour représenter une petite frange de
lélectorat de gauche. Sur la côte (Calais notamment) et lancien
bassin minier, quelques élus constituent le fer de lance du mouvement.
Cest sous la responsabilité de Bernard Caron, chargé de
la coordination des Alternatifs, quune réunion sest tenue
samedi après-midi à Lens. La proximité des élections,
paramètre incontournable, a joué un grand rôle dans lordre
du jour. Les Alternatifs ont conscience quil leur faut davantage se faire
connaître. Aussi, Bernard Caron évoque-t-il précisément
le positionnement politique du mouvement : « Nous sommes à gauche
de la gauche plurielle mais pas à lextrême gauche. Nous nous
inscrivons dans la mouvance du sommet de Porto Allegre. »
Quelques élus
Lun des objectifs majeurs des militants consiste à aborder la politique
autrement. Ils estiment que les schémas classiques ne correspondent plus
à la réalité. Cest la raison pour laquelle aucun
candidat aux élections présidentielles ne reçoit aujourdhui
le soutien officiel des élus alternatifs. « Elus » oui, car
ils sont quelques uns à faire partie déquipes municipales,
soit dans lopposition soit dans la majorité plurielle. les Alternatifs
calaisiens sont dans ce cas. A Lens, Naceira Vincent est élue dopposition.
Ensemble, ils ont discuté de lopportunité de présenter
un candidat. A 75 %, les adhérents ont refusé. En revanche, à
loccasion des législatives, il y aura effectivement des candidats
dans différentes circonscriptions. Ils partiront sous le label SEGA (Solidarité
écologiste de la gauche alternative). Bernard Caron explique la démarche
: « Là où nous ne serons pas présents, nous soutiendrons
les candidats les plus proches de nos idées, ceux en particulier, qui
participent à nos rencontres au cours de lannée. »
Des décisions ont déjà été prises. Ainsi,
dans la 13e circonscription, Naceira Vincent, conseillère municipale
à Lens, sera candidate. Cest Brigitte Lebrun (Loos-en-Gohelle)
qui sera sa suppléante. Dans la 6e circonscription (Calais), cest
Arlette Deverdenne, conseillère municipale à Calais, qui se lance.
Dans la 5e circonscription (Boulogne-Sud), le candidat sera Christian Louchez,
conseiller municipal à Calais. Dans la septième circonscription,
Jean-Marc Ben, lui aussi conseiller municipal, adjoint en loccurrence
au maire de Calais, sera tête de liste. Enfin, dans la 8e circonscription
(Saint-Omer), cest Véronique Devender qui partira. Dautres
discussions concernent la 12e circonscription (Wingles) ainsi que la 9e.
Le 17 mars prochain, les Alternatifs ont prévu une journée de
travail, à Calais, durant laquelle le programme sera épluché
collectivement. « Cest notre philosophie de fonctionner de cette
manière. »
Autre caractéristique des Alternatifs, leur manière daborder
les problèmes de sécurité. Ils ont bien compris quil
sagissait dun des thèmes omniprésents dans la campagne.
Ils ont décidé de rebondir à leur mode : « On va
évoquer sur le terrain, effectivement, les problèmes de la sécurité
de lemploi, des outils industriels, de celle des pratiques alimentaires,
etc. » explique un Bernard Caron offensif, persuadé du bien-fondé
dune telle démarche auprès des populations.
Si le mouvement alternatif prépare activement les deux scrutins à
venir, cest surtout dans la durée quil souhaite sinscrire.
Les Alternatifs ne sont pas pressés.
Yves PORTELLI
Nord
Littoral
Dimanche 03 mars 2002
Les Hippocampes de la Maison
pour Tous
"Les arbres sont notre avenir"
Quoi de plus merveilleux que d'avoir son propre arbre dans le parc Saint-Pierre ? Ce rêve a été réalisé pour Les Hippocampes de la Fondation Nicolas Hulot, association qui a pour objectif de protéger la nature, mais aussi l'Homme.
Mercredi, notre petit groupe de la Maison pour Tous (14 enfants âgés de 9 à 13 ans) s'était donné rendez-vous au parc dans la zone de jeux pour les enfants. Aidés des agents du service jardin de la mairie, de l'adjoint au maire pour l'environnement, M. Ben et de Melle Goidin du service environnement de la mairie, les enfants ont participé à la mise en terre d'un chêne rouge d'Amérique. "Pourquoi un chêne rouge d'Amérique ?", "parce que nous voulions rendre hommage aux victimes du 11 septembre", répond tout simplement José Licour, responsable du club Hippocampes. Ainsi protection de l'environnement et solidarité envers son prochain étaient les thèmes de cette opération."En effet nous mettons en terre deux arbres (un au parc Saint-Pierre et l'autre à la Maison des Associations) parce que nous voulons montrer notre désaccord sur l'industrialisation du bois en Amazonie, entre autres" expliquent fièrement nos jeunes "écologistes". "Et c'est une heureuse initiative. Cette opération va au-delà de la sensibilisation à l'environnement." intervient M. Ben, "Cela faisait un petit moment qu'une association ne nous avait pas demandé la permission de planter un arbre. C'est une façon comme une autre pour les habitants de cette ville de s'approprier le terrain du parc." "Ce n'est pas pour cela que les associations environnementales restent inactives ! Au contraire, chaque semaines, l'une d'entre elles nettoie les bassins, aide les agents de la mairie..." Bref des citoyens qui ont conscience que la nature est un don qu'il faut préserver.
Virginie COURTEAUX
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Les
Hippocampes étaient accompagnés de M.Ben, adjoint au maire,
et de Melle Goidin du service environnement
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La
Voix du Nord
Dimanche 24 fevrier 2002
Affaire "
Budé " : quand le conseil
en perd son latin
Vendredi soir, le conseil municipal de Calais s'est déroulé sans heurts (lire par ailleurs). Excepté sur une délibération, celle concernant le transfert de la collection des ouvrages " Budé " de la médiathèque à la bibliothèque universitaire. Pour la simple raison que ces livres seraient le plus souvent consultés par les universitaires. Pour les non-initiés, cette collection regroupe en fait des ouvrages consacrés aux textes littéraires latin et grec ancien. " J'ai peur que nous ne fassions une belle erreur ", a soudain lancé Jean-Marc Ben. Brandissant, tel un emblème, son " Sénèque " de dessous le bureau, l'élu s'est alors lancé dans une fervente défense des linguistes : faux, ces ouvrages ne sont pas l'apanage des universitaires. Lui-même, qui a depuis bien longtemps délaissé les bancs de la fac pour ceux de l'hôtel de ville, en est un fervent lecteur. " Ça se lit comme un roman " a t-il assuré. Enfin, le conseiller a terminé sa plaidoirie par un douloureux cri du coeur : " s'il vous plaît, laissez-nous encore lire Cicéron ou Sénèque ! ". L'émotion a payé. Jacky Hénin, qui d'un large sourire a tout bonnement avoué qu'il n'en avait jamais ouvert un seul exemplaire, a coupé court au débat engagé entre Jean-Marc Ben et Marie-Luce Delcloy, en renvoyant l'affaire à plus tard en attendant un complément d'informations.
La
Voix du Nord
Dimanche 24 fevrier 2002
L'association de défense de l'environnement du Calaisis mène
les enquêtes sur le terrain L'ADECA sur tous les fronts
Jean-Marc Ben, adjoint à l'environnement (à
gauche avec le micro),
a souvent été sollicité par les membres de l'ADECA,
qui travaillent sur plusieurs dossiers.
L'article
L'association
de défense de l'environnement du Calaisis mène les enquêtes
sur le terrain L'ADECA sur tous les fronts
En mai 1991, une pollution atmosphérique sans précédent
était enregistrée par les capteurs. C'était la poussière
de SO2 qui faisait déborder le vase car quelques semaines plus tard,
des riverains du Petit-Courghain se réunissaient pour créer une
association de défense de l'environnement, qui deviendra plus tard l'Association
de défense de l'environnement du Calaisis (ADECA). Son but est d'établir
la vérité sur l'origine de la pollution, exercer des pressions
sur les industriels, les collectivités locales et les pouvoirs publics
". Aujourd'hui, l'ADECA est plus mature, son champ de compétences
s'est agrandi, et la population calaisienne n'hésite plus à faire
appel à ses services pour lui faire part des difficultés rencontrées.
En 2001, l'association, qui compte 100 adhérents, a multiplié
les démarches sur le terrain. Petit tour d'horizon des dossiers avec
le président Dany Bogaert.
"Calaire".- Une enquête publique à laquelle a
participé l'ADECA a eu lieu en juillet et août. " Nous sommes
revenus sur le problème de l'accès au site pour les poids lourds.
Quant au contenu de l'enquête, il n'a pas fait l'objet de remarques puisqu'il
correspond à un souci de sécurité et de meilleure organisation
interne.
"Alcaltel."- Nos représentants ont pris acte avec satisfaction
de l'abandon ou du prochain abandon des chaudières au fuel, de l'utilisation
du plomb et du procédé de dégraissage du cuivre par trichloréthylène.
Le risque numéro 1 d'Alcatel est celui de l'incendie dont la conséquence
serait une gêne certaine pour les riverains.
"Nuisances
SNCF et Tunnel".- Une étude acoustique répartie sur les
communes de Frethun, Coquelles et Peuplingues a été menée
pour évaluer les nuisances engendrées par le réseau ferroviaire
SNCF et les activités du tunnel sous la Manche. " Les études
ont été effectuées en huit points jusqu'en mai 2001, explique
Michel Duvieubourg, membre de l'ADECA. Il a été établi
que les normes ne sont pas dépassées, mais toutes les situations
n'ont pas pu être évaluées puisqu'il n'y a eu finalement
que cinq jours de mesure. La gêne a par contre été établie.
Les solutions proposées sont la construction d'un merlon et d'un mur
antibruit. Pour la bretelle fret, la seule solution serait de remédier
aux bouchons de poids lourds grâce à la zone Transmarck.
" Cash and Carry ".- Des témoignages de riverains ont
fait état de nuisances liées à l'implantation de ces commerces.
Dans les deux cas, l'ADECA est intervenue auprès de Jean-Marc Ben,
adjoint à l'environnement, qui a alerté les propriétaires
des commerces par courrier.
"Décharge route de Gravelines."- Il n'y aura plus de
bois de la déchetterie stocké et à terme il est envisagé
une remise en état de cette décharge ouverte aux quatre vents.Zone
des Dunes.- " Il reste certains points comme le terrain de moto-cross réservé
dans un premier temps aux quads et qui s'étend aux motos, d'où
des nuisances augmentées, l'état des accotements de la départementale
et l'assainissement de la zone industrielle, qui feront l'objet d'actions en
2002. " Le bilan a par ailleurs été fait avec l'adjoint
à l'environnement sur un passage régulier des éboueurs,
la pose de poubelles pour les routiers, les inondations de la route de Gravelines,
le concasseur bruyant de la société Eurovia, etc.Mauvaises odeurs.-
Les nuisances olfactives ne sont pas forcément synonymes de pollution
accidentelle, mais à la suite d'appels d'adhérents, les pompiers
ont déclenché en juillet une enquête de la DRIRE. "
L'inspecteur des installations classées fera même stopper une campagne
de production chez Interor ". La mise en place d'un système de captation
des rejets gazeux devrait atténuer ces odeurs." En automne, les
épisodes d'odeurs brefs mais forts dégagées par Calaire
étaient causés par un fixateur de parfum. "
O. P.
NORD LITTORAL, mardi 19 février 2002
LEGISLATIVES
L'alternative verte
Il faudra
s'y faire. Les écologistes ne pensent pas uniquement à la défense
des petites fleurs. C'est ainsi que vendredi soir Jean-Marc Ben, porte-parole
des Alternatifs, candidat sur la 7ème circonscription, a largement parlé
des grands thèmes de campagne du parti (moyens de lutte contre le chômage,
l'insécurité, les inégalités sociales, les mesures
en matière de transport, d'énergie
). Avant de présenter
les candidat(e)s aux prochaines législatives dans les autres circonscriptions,
Jean-Marc Ben a rappelé qui sont les Alternatifs sur les plans national
et local et ainsi réaffirmé sa conviction que les écologistes
allaient être la véritable alternative gagnante dans ces élections.
" Nous appartenons au courant de la gauche alternative, écologiste
et autogestionnaire, héritière des comités Juquin de 1988.
Nous ne faisons pas partie de ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui la
gauche plurielle gouvernementale ", insiste Jean-Marc Ben.
" Localement, nous pensons que le PC et les Verts dont nous sommes les
plus proches, se trompent sur de nombreux dossiers parce qu'ils sont enfermés
dans une logique qui n'est plus de transformer la société ou de
faire de la politique autrement, mais qui est aujourd'hui pour le PC comme pour
les Verts de préserver leur place et leur intérêt d'appareil.
Le PC est tiraillé entre sa faible capacité à se transformer
de l'intérieur et sa position difficile au gouvernement. En proie à
de grandes interrogations sur son avenir, il lui faut parfois tout simplement
sauver les meubles, quelques municipalités importantes, et maintenir
malgré tout ses militants sur une option qui n'en fasse pas un parti
social-démocrate ", précise-t-il entouré de sa suppléante
Nathalie Gatien.
Pour les Verts, l' approche est sensiblement identique. Au départ, les Verts pensaient avoir au moins une circonscription " réservée " sur le département, la 6ème pour être précis. Pour les Alternatifs, " si la fédération socialiste avait accepté de lâcher la 6ème circonscription, il l'aurait assortie de conditions, qui auraient été de ne pas présenter de candidat Vert dans certaines circonscriptions-clés pour les socialistes, comme la 7ème par exemple. Ce qui aurait bien fait l'affaire de Gilles Cocquempot ne faisait pas celle de Dominique Dupilet ou de Daniel Percheron ". Résultat des courses : Dominique Dupilet rempile et renvoie les Verts dans les cordes. Conséquence : en signe de " représailles ", les Verts présentent des candidats partout dans les 14 circonscriptions du Pas-de-Calais. " Tout ça pour dire que ça n'est pas simple pour nos amis communistes ou Verts. Ils ont des contingences qui n'ont plus beaucoup de rapport avec la politique autrement qui était prônée jadis. Notre projet, notre positionnement, font que nous n'avons pas ces problèmes ". Et leurs divergences, avec le PC ou les Verts ne s'arrêtent pas à ces questions de stratégie.
Marques Avenue
" Outre le
fait qu'il est surprenant de retrouver des communistes en train de défendre
une conception de développement de type libéral, dans le cas de
Marques Avenue, nous regrettons leur manque de réflexion sur l'aménagement
du territoire. Même reproche aux Verts qui ne l'évoquent même
pas et qui préfèrent se battre contre le parking de 700 places
du projet Charost en prétextant qu'il favoriserait le tout-automobile.
Dans la réalité, il ne fera que remplacer les parkings existants
qui disparaîtront de fait avec la construction de l'espace Charost ",
fait remarquer le candidat dans la 7ème circonscription.
" Etre écologiste, ce n'est pas être contre tout. L'écologie,
c'est aussi la capacité de traiter un sujet dans toute sa complexité
et de proposer une solution responsable, globale et durable. Pour la Bistade,
par exemple, en préservant conjointement les emplois et l'environnement
: les Alternatifs se sont toujours prononcés contre la fermeture du Centre
d'Enfouissement Technique. Le bon sens n'est pas de fermer un centre de stockage
qui s'inscrit bien dans la mise en oeuvre de la gestion écologique des
déchets, mais d'apporter une solution aux nuisances qui subsistent sur
le site, en transformant la Bistade en site exemplaire. Le bon sens n'est pas
non plus de reproduire ailleurs les erreurs du passé ou de créer
deux problèmes (avec le projet de CET de Ferques) au lieu d'en résoudre
un ", préconise-t-il.
Les Alternatifs souhaitent en outre relancer le dialogue avec les chasseurs
en défendant une position qui reconnaisse le droit à une chasse
responsable et en rejetant les intégrismes des deux bords. " L'écologie
n'a-t-elle pas intérêt à ce rapprochement ? Nous ne faisons
pas de la chasse un sujet idéologique : individuellement on peut être
contre la chasse, on peut y être indifférent, on peut ne pas être
contre sans être pour, on peut être écolo et chasseur, ou
l'inverse. Par contre la position politique à adopter ne doit pas l'être
sur fond de sentiments mais sur des faits objectifs : la chasse menace-t-elle
les équilibres écologiques ? Et qu'est-ce qui va dans le sens
de l'écologie en définitive ? Je crois que la réponse est
entre les deux et qu'elle n'est pas figée. On ne peut pas tout accepter,
que ce soit du côté des anti-chasse inconditionnels ou des chasseurs
extrémistes. Des deux côtés il y a des gens qui sont prêts
à dialoguer. Notre position sur la chasse fait la part des choses. Il
convient de noter nos premières rencontres avec différentes associations
de chasseurs et le Syndicat National de la Chasse. L'objectif est d'élaborer
une position nationale des Alternatifs sur la chasse ; il serait quand même
aberrant qu'on en discute sans les intéressés ", devait-il
conclure.
Ludovic AMELINE
Se présentent sous les couleurs des Alternatifs dans la 5ème, Christian Louchez. Arlette Deverdenne, suppléée par Catherine Pélabon dans la 6ème ; Véronique Devender, suppléée par Stéphanie Lefèvre dans la 8ème.
SNCC ET ALTERNATIFS
Le pied de nez !
La présence
de chasseurs dans une réunion d'écologistes peut paraître
anachronique en cette période mouvementée. Et pourtant, le syndicat
national de la chasse et des chasseurs avait volontiers accepté vendredi
soir l'invitation de Jean-Marc Ben, qui se déclarait être ouvert
à la discussion et non opposé à la pratique de la chasse.
" Serge Canadas, Président du SNCC a eu l'occasion, lors de sa venue
dans le Nord / Pas-de-Calais de rencontrer Jean Marc Ben. Les échanges
oraux ont été cordiaux et il a été mis en évidence
que les Alternatifs pouvaient devenir des interlocuteurs avec qui le dialogue
était aisé ", tint à expliquer Guillaume Guyard, délégué
régional du SNCC. Une telle rencontre, serait passée inaperçue
il y a quelques années, avant que certains donnent une définition
du " écologiquement correct ".
" La préservation du milieu est au cur des préoccupations
des chasseurs et des environnementalistes. L'un comme l'autre ont tout intérêt
à travailler ensemble. Cette passion qui anime les chasseurs les incite
à investir temps et moyens financiers pour créer, aménager,
entretenir afin d'accueillir les espèces (et pas seulement en période
de chasse). Il ne faut pas oublier que le Domaine Public Maritime tant convoité
par les ornithologistes a été sculpté mètre par
mètre de la main de l'homme et que le Platier d'Oye serait devenu un
camping ou un lotissement, si la chasse n'avait pas été présente.
On verrait alors mal un vol d'oies cendrées ou de bécassines se
poser sur le parking d'une grande surface ".
Le SNCC qui se dit apolitique n'a appelé à voter pour aucun candidat
mais il est évident que les chasseurs se rappelleront que la gauche en
s'alliant aux " ayatollahs de l'écologie ", a trahi la chasse
populaire. Ils sauront " choisir le candidat qui défendra au mieux
les intérêts de la chasse et de l'environnement ". En ce qui
concerne les prochaines échéances électorales puisque c'est
le principal sujet de ce soir, il est peu probable que les chasseurs votent
pour les Alternatifs. Les actions des Verts au gouvernement n'ont en rien aidé
au rapprochement entre chasseurs et environnementalistes. " Il serait intéressant
de connaître la position officielle des Alternatifs au niveau national
par rapport à la chasse. Permettez nous pour l'instant de rester méfiants,
la porte reste cependant ouverte ", devait-il conclure. " En fait,
notre présence ici est un pied de nez à la gauche plurielle !
Nous voulons montrer à M. Jospin et à ses amis comment ils auraient
dû agir : travailler avec les chasseurs et non contre la chasse ".
L.A
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